Des pays les plus pauvres de l’Afrique, comme le Burundi, le Malawi, le Niger, le Congo, la République Centre-Africaine, La Gambie, Madagascar, le Libéria, la Somalie, la Guinée, l’Ouganda, le Mozambique, le Togo, la Tanzanie, à l’Afghanistan, au Népal, en passant par l’Inde, le Bangladesh, la Thaïlande, le Cambodge, la Birmanie, le Laos, le Vietnam, la liste de ceux qui meurent de faim avec moins de deux dollars pour vivre par jour est malheureusement non exhaustive. Car la pauvreté s’immisce bien en deçà des statistiques, et peut aussi bien côtoyer le modernisme occidental que le plus grand dénuement des pays en voie de développement, même si elle saute plus facilement à l’œil dans ces pays aux chiffres implacables qui parlent d’eux-mêmes. Le problème des gouvernements se pose alors, car si leur responsabilité est forcément mise en jeu dans le fléau de la pauvreté, tous n’ont pas les moyens à l’occidentale d’y remédier.
C’est pour cela que la pauvreté des pays civilisés est particulièrement choquante, et constitue preuve de défaillance dans un système économique qui a pourtant théoriquement, largement les moyens et les devoirs de nourrir ses populations, d’offrir une qualité de vie, de santé, d’éducation et d’habitat correcte et digne.
Une personne sur huit dans le monde ne mange pas à sa faim, et ne peut de ce fait, vaquer à des occupations qui la maintiennent dans une vie sociale, saine et active. Pourtant la malnutrition n’est pas une fatalité, et vaincre la faim dans le monde, l’éradiquer est un défi qui permettrait de promouvoir la stabilité et la paix, mais si les ONG se battent au quotidien, tirent la sonnette d’alarme, si les politiques et les hommes de terrain s’investissent, le combat est difficile à mener, les idées reçues combinées à la lassitude devant la tâche font parfois basculer les intérêts vers des projets moins glorieux, mais qui rapportent plus.
Le tableau est sombre et quand la pauvreté diminue d’un côté, elle se propage de l’autre. L’écart se creuse entre les riches et les pauvres, les inégalités sont flagrantes, et même si le développement durable est un concept alléchant, il ne doit pas se laisser aller à la facilité, mais construire de manière à consolider le potentiel des uns et ouvrir de nouveaux horizons aux plus pauvres. L’utopie d’un monde sans pauvreté a encore, malheureusement, de longues années devant elle, durant lesquelles chacun devrait être capable d’œuvrer et de mettre sa pièce à l’édifice, en inculquant encore et toujours aux générations futures la notion de partage et de don pour tenter d’équilibrer un jour la planète.
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